Intervention de Laurent Duplomb

Réunion du 5 juin 2019 à 14h30
Organisation et transformation du système de santé — Articles additionnels après l'article 4 ter

Photo de Laurent DuplombLaurent Duplomb :

Je ne reviens pas sur le débat qui nous occupe depuis hier, mais souhaite livrer un exemple qui témoigne d’une certaine injustice à laquelle on pourrait remédier.

Trois jeunes docteurs désirent s’installer dans ma commune rurale de 1 500 habitants. Alors que la commune a la possibilité d’investir dans une maison de santé, financée par le contribuable, et de les y installer, ces médecins préfèrent investir – à hauteur de 360 000 euros – et font construire un cabinet médical sur un terrain que je leur ai donné. Or, comme ce sont trois médecins généralistes, qui ne réunissent pas plusieurs compétences, ils ne bénéficient d’aucune aide. En plus de leur investissement initial, ils payent 20 000 euros pour goudronner le parking sans un centime d’euro d’aide.

Il est normal qu’une profession libérale investisse pour avoir la capacité d’exercer : c’est le propre de ce régime. Toutefois, une fois qu’un médecin a investi, ne pourrait-il pas être aidé, d’autant que d’autres exercent dans des bâtiments dans lesquels ils n’ont pas investi et pour le fonctionnement desquels ils bénéficient d’aides ? Tout cela est source de disproportions tout à fait hallucinantes !

Il faut accorder un coup de main aux bonnes volontés. Madame la ministre, donnez un coup de main à ces médecins qui ont réalisé leurs propres investissements, citez-les en exemple, incitez les jeunes à les consulter. Moi qui suis un ancien maire, je suis sûr d’une chose : après avoir investi 360 000 euros, ils ne partiront pas tant qu’ils n’auront pas remboursé leur emprunt !

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