Cet amendement vise à engager davantage l’État dans le financement du planning familial, politique de santé majeure. Il donne ainsi l’occasion à Mme la ministre de mettre en cohérence son discours avec ses actes.
En effet, les crédits budgétaires de l’action « Accompagnement des familles dans leur rôle de parents », au sein de la mission « Solidarité, insertion et égalité des chances », destinés au planning familial ont été ramenés de 23, 18 millions d’euros en 2008 à 15, 5 millions d’euros en 2009. Cette baisse a entraîné sur le terrain une diminution de 50 % des subventions pour les établissements d’information, de consultation et de conseil familial, qui passent de 13, 6 millions d’euros en 2008 à 7, 1 millions d’euros en 2009.
Cette réduction drastique des moyens alloués par l’État a eu des conséquences importantes pour ce réseau d’associations, et notamment pour le planning familial. Depuis décembre 1967, ces structures effectuent un travail dont l’utilité est largement reconnue. La menace de fermeture d’un tiers des soixante-dix associations départementales du planning familial semble se confirmer pour l’année 2010. Cet arrêt s’explique par la baisse de 42 % des crédits accordés par l’État au conseil conjugal et familial.
L’État montre ici sa volonté d’abandonner les missions qui sont les siennes quant à l’accueil, l’information et la prévention concernant la contraception, la fécondité et la sexualité. Les réponses qui ont été apportées lors des questions d’actualité du 5 février 2009 à l’Assemblée nationale n’ont en rien atténué ces inquiétudes.
Par cet amendement, nous vous demandons d’assurer le financement suffisant et pérenne du planning familial.