Intervention de Pierre Ouzoulias

Réunion du 9 juillet 2019 à 21h30
Création du centre national de la musique — Article 2

Photo de Pierre OuzouliasPierre Ouzoulias :

Nous abordons, avec l’article 2, la question de l’organisation fonctionnelle du nouveau centre.

Je tiens à rappeler ce que M. Roch-Olivier Maistre soulignait dans son rapport : « Inadaptée à l’histoire, à l’organisation et aux logiques économiques du secteur, la piste d’une grande “agence de la musique” paraît d’emblée devoir être écartée. L’heure n’est pas à la création, pour la musique, d’un équivalent du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC). Une telle orientation, d’une part, se heurterait immanquablement et légitimement à de larges et fortes oppositions et, d’autre part, réduirait à néant les outils dont dispose l’État, en particulier au niveau déconcentré. Seule la mise en œuvre de certains aspects de la politique musicale paraît susceptible d’être confiée à un opérateur. […] À l’avenir, ces administrations [centrales] et leurs relais déconcentrés devraient demeurer le lieu du soutien – direct et pérenne – aux structures qui reposent nécessairement sur la subvention publique. »

On comprend bien que l’un des enjeux, pour le CNM, sera de nouer cette interaction avec les administrations centrales et, surtout, les services déconcentrés du ministère de la culture. Lors des auditions menées par notre rapporteur, l’idée a émergé que le conseiller « musique » des DRAC puisse avoir un rôle officiel reconnu par le CNM, dont il constituerait en quelque sorte le relais local, afin d’assurer une meilleure articulation entre les politiques nationales et leur mise en œuvre à l’échelon territorial.

Pourriez-vous nous donner quelques précisions sur ce point, monsieur le ministre ? Cet objectif pourrait-il être transcrit dans le décret définissant l’organisation du CNM ?

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