Intervention de Françoise Férat

Réunion du 16 juillet 2019 à 21h30
Énergie et climat — Article 1er

Photo de Françoise FératFrançoise Férat :

Avec l’article 1er, nous abordons les objectifs de la politique énergétique. Ce projet de loi fixe de nouvelles ambitions pour la transition énergétique, la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et le réchauffement climatique. C’est ce qu’il convient de faire ; il nous faut réussir !

Comme l’indique le bilan annuel du programme scientifique international Global Carbon P roject, les émissions de CO2 continuent d’augmenter dans le monde, à l’inverse des promesses faites lors de la conclusion de l’accord de Paris. En 2018, elles ont progressé d’environ 2, 7 % : c’est pire qu’en 2017, où l’augmentation avait atteint 1, 6 %.

Les principaux pays émetteurs sont la Chine, l’Inde et les États-Unis, qui consomment de plus en plus de charbon et de pétrole. Les émissions européennes baissent très légèrement, à hauteur de 0, 7 % en 2018. La France avait réduit ses émissions de CO2 durant la période 2006-2010. Celles-ci sont passées de 367 millions de tonnes par an en moyenne à 335 millions de tonnes en 2011, puis à 304 millions de tonnes en 2014. La trajectoire était bonne, mais, depuis 2015, année de la signature des accords sur le climat, faut-il le rappeler, nos émissions de CO2 remontent : elles ont atteint 309 millions de tonnes en 2015 et 316 millions de tonnes en 2016. Nous ne respectons pas nos objectifs !

Nous ne pourrons malheureusement pas relever tous les défis environnementaux en même temps et surtout à la même vitesse. C’est pourquoi l’urgence numéro 1 est, me semble-t-il, de réduire les émissions de gaz à effet de serre, tels que le CO2.

Si je comprends les inquiétudes de nos concitoyens à l’égard du nucléaire, que notre rapporteur a évoquées avec raison, force est de constater qu’il reste un formidable allié dans la lutte contre le réchauffement climatique et peut permettre la nécessaire transition. Pour information, la Suède, souvent citée en exemple, a divisé par deux ses émissions de CO2 entre 1970 et 1990, grâce à une production d’énergie reposant pour moitié sur les sources renouvelables et pour moitié sur le nucléaire.

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