Alors que l’ensemble des politiques climatiques devrait être dès maintenant renforcé, les actions engagées restent insuffisantes. Le Haut Conseil pour le climat a ainsi dénoncé, dans son rapport remis au Premier ministre, la faiblesse des mesures proposées par le Gouvernement pour se conformer à la transition énergétique.
De même, le dernier rapport du GIEC a enjoint aux États d’inverser la tendance d’une augmentation des émissions de gaz à effet de serre, sous peine d’assister aux effets irréversibles de cette pollution, sur notre planète et pour l’humanité.
Face à ces nombreux constats, il est urgent de faire évoluer les mentalités et la manière de consommer. Des écogestes simples et quotidiens permettraient de réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre. Nous devons repenser nos pratiques énergétiques et faire preuve de frugalité en la matière.
Ainsi, c’est un non-sens économique, écologique et énergétique que de continuer à chauffer des locaux lorsque ceux-ci ne sont pas occupés.
Tel est donc le sens de cet amendement qui vient instaurer une sobriété énergétique en dehors des heures d’activité au sein des bâtiments non résidentiels.
Une bonne isolation évite en effet le refroidissement des murs et diminue donc la condensation intérieure. Les locaux bien isolés concentrent suffisamment de chaleur pour que les coupures de chauffage puissent être effectuées lorsque les pièces à vivre ne sont pas occupées. Ce geste permettrait une économie évaluée entre 22 % et 26 % par rapport à un fonctionnement constant du système de chauffage.
Enfin, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, régler la température à 19 degrés dans les pièces à vivre serait bénéfique pour la santé des travailleurs et permettrait la diminution de la consommation énergétique de 7 %.
Ces éléments éclairent la pertinence du présent amendement.