Je soutiens tout à fait les observations du président du conseil départemental. Je suis maintenant président du conseil de surveillance de l'hôpital de Mâcon et non plus du conseil d'administration. Cela est une grosse erreur. Nous n'avons plus aucun pouvoir. Nous avons connu une grève aux urgences et ils sont venus me voir. En tant que président du conseil de surveillance, je ne peux être d'aucune utilité. Je dois valider les directives et les informations qu'on me donne par l'intermédiaire des ARS, ce qui complique d'autant les questions des urgences et des travaux.
Aujourd'hui, dans l'hôpital de Mâcon, il y a cinq EHPAD. Il faut que mon directeur discute avec le département et avec l'ARS, fonctionnaire d'État qui pense à sa carrière. Quand l'ARS conseille de ne pas embaucher de médecin pour ne pas mettre en péril les finances de l'hôpital alors que nous, au conseil de surveillance, recommandons de les embaucher, nous ne pesons d'aucun poids. In fine c'est l'ARS qui décide. Nous pourrions, de manière beaucoup plus efficace, discuter avec les présidents des conseils d'administration, les villes et les conseillers départementaux.
Lorsque les choses se passent mal, moi comme le président du conseil départemental recevons des visiteurs dans nos bureaux dès les premiers instants. Les familles viennent nous voir. Aujourd'hui, il n'y a plus de responsable. L'ARS se protège derrière des injonctions de tierces personnes et nous récupérons les familles et leurs problèmes. Il y a un écoeurement total.
Si vous pouviez rétablir les conseils d'administration dans les hôpitaux qui votaient les budgets, les dépenses, les recrutements, cela arrêterait de faire de nous des boîtes d'enregistrement.