En Corrèze, une dizaine d’agriculteurs se sont réunis, dont certains Creusois, pour réaliser une ferme d’engraissement de 400 à 500 veaux, dans de très bonnes conditions. Je rappelle que, en Italie, ces fermes comptent près de 5 000 veaux. Or une partie de la ferme a été incendiée, avec des préjudices graves.
Récemment, des engins qui travaillaient à la mise en place d’une serre à tomates complètement écologique, puisqu’elle était chauffée par la combustion des ordures ménagères, ont été incendiés. Certains ne souhaitent pas que l’on puisse cultiver des tomates l’hiver… Peut-être veulent-ils qu’on les achète en Espagne ou ailleurs ? Cela a causé également un grave préjudice.
L’année dernière, une entreprise d’abattage de bois a été incendiée à Ussel, soit 6 millions d’euros de dégâts, au prétexte que certains refusent les coupes rases de sapins, pourtant nécessaires à la rentabilité, bien sûr. C’est extrêmement dommage pour l’emploi. La communauté de communes d’Ussel a pu, avec l’aide de la région et de l’Europe, reconstruire l’entrepôt, mais ce sont tout de même 6 millions d’euros d’argent public qui ont été dépensés.
Nous respectons, bien sûr, les avis divergents dans notre démocratie, mais la République, c’est la liberté et non la violence. C’est non par des gestes de destruction, mais par la discussion et le vote majoritaire que l’on doit s’exprimer.
Monsieur le secrétaire d’État, vous avez dit que la loi actuelle suffisait, mais cette proposition de loi, à mon sens, conforte la loi actuelle en apportant des réponses plus précises aux actes d’entrave. Nous sommes rassurés : ce texte ne menace pas la liberté de manifestation et de réunion, le président Philippe Bas l’a très bien expliqué. Les manifestations d’agriculteurs ou autres ne sont pas menacées.
En ce qui me concerne, je voterai l’amendement n° 2 rectifié ter tendant à réécrire la proposition de loi.