Je voudrais remercier, une fois n’est pas coutume, mes collègues Tourenne et Robert d’avoir déposé cet amendement. Comme l’a dit notre rapporteur, il soulève une bonne question.
Monsieur le ministre, j’aurais été presque tenté, avant de vous avoir entendu, de ne pas voter cet amendement… Françoise Gatel a évoqué cette réunion surréaliste que nous avons eue hier avec le ministère des finances et le ministère du travail. En gros, on nous a dit : « Circulez, il n’y a rien à voir ; le Gouvernement va aider le petit commerce en le subventionnant. » Or ce n’est pas du tout ce que les petits commerçants demandent ! Ils veulent simplement pouvoir avoir des clients et ne pas être soumis à une concurrence déloyale.
Beaucoup d’entre nous, au moment du vote du budget, se sont inquiétés de la diminution des crédits du Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce, le Fisac. On ne peut pas à la fois dire que l’on défend le commerce de proximité, consacrer de l’argent à la revitalisation des centres-bourgs et laisser les grandes surfaces ouvrir le dimanche, ce qui aboutit à priver les petits commerces d’un chiffre d’affaires qui leur est indispensable.
J’aimerais que le Gouvernement nous entende et réponde à cette question autrement que par des promesses de subventions.