En effet, et c'est en cours de discussion.
Nos espaces maritimes et les moyens de l'action de l'État en mer font l'objet de toute notre attention. Nos moyens pour l'outre-mer sont considérés comme prioritaires : six patrouilleurs auront été commandés avant la fin de cette année et seront livrés à partir de 2022. Pour la métropole, nous disposerons de patrouilleurs océaniques, qui remplaceront à compter de 2025 nos patrouilleurs de haute mer. J'ai souhaité que nous disposions d'un troisième patrouilleur Antilles-Guyane, qui a été livré cet été. Nous avons également décidé la prolongation au service d'un P400 de Nouvelle-Calédonie de 2020 à 2022 pour assurer la jointure avec le premier patrouilleur outre-mer. Sur ce sujet, nous n'avons pas terminé nos travaux.
J'ai cité quelques outils de fidélisation pour les civils. La prime de lien au service concerne aussi les militaires, et va beaucoup nous aider dans les années qui viennent. Ce dispositif innovant permet de retenir un certain nombre de personnels en fonction de la rareté de leurs compétences. Une nouvelle politique de rémunération des militaires (NPRM) est prévue, et sera mise en oeuvre progressivement à partir de 2021. Elle se double d'une réflexion sur les parcours professionnels. Outre le plan famille, la transposition du système universel des retraites à nos militaires sera aussi un puissant outil d'attractivité et de fidélisation.
Sur le Val de Grâce, les réflexions sont toujours en cours. Aucune décision n'est prise, et je veille attentivement à ce que nos forces, et en particulier les patrouilles de l'opération Sentinelle, continuent à bénéficier de cet hébergement, notamment dans la perspective des grands événements qui seront organisés en France.
Sur la gestion 2019, j'aurai l'occasion de revenir vous présenter l'état des discussions. Pour l'instant, elles ne sont pas finalisées - et c'est la saison des fantasmes ! Je sais les engagements que nous avons pris ensemble vis-à-vis des Français et de nos armées. Nous devons les tenir lorsque nous examinons un PLF tout comme lorsque nous constatons l'exécution des budgets, en particulier lors de la première annuité de la LPM. Ma détermination est totale et ma vigilance, absolue.
Je n'ai pas d'inquiétudes particulières sur l'Onera, monsieur le sénateur ! Je me félicite de la qualité de ses prestations et de ses travaux. L'Onera dispose d'installations techniques et de savoir-faire que le monde nous envie, puisque la plupart des industriels de l'aéronautique viennent tester leurs prototypes dans nos souffleries.
Le commandement de l'espace montera en puissance à compter de 2020. Nous avons déjà quelques personnels à Toulouse, et nous avons constitué la première équipe de 220 personnes. Je ne sais pas quel sera le coût du commandement de l'espace dans son ensemble, parce que nous sommes en train de travailler sur une co-localisation à Toulouse, à côté des bâtiments du CNES.
Le successeur de Louvois, Source solde, semble avoir donné satisfaction, mais j'attends encore d'en avoir pleine confirmation.
Sur le cyber, notre objectif est de disposer de 1 000 combattants supplémentaires et d'investir 1,6 milliard d'euros au cours de la LPM. En 2020, nous investirons 119 millions d'euros et créerons 93 postes. Nous avons inauguré il y a quelques jours à Rennes le premier bâtiment dans lequel le COM-Cyber s'installe, mais il y en aura d'autres. Nous avons également inauguré un lieu qui a vocation à nourrir l'écosystème de la cyber défense : nous avons besoin de faire de l'innovation ouverte et de collaborer avec des start-ups. Aussi allons-nous mettre à leur disposition un puits de données sur lesquelles elles pourront, en lien avec la DGA, tester des algorithmes. Nous avons trouvé un environnement très accueillant à Rennes.
La France et l'Italie ont en effet créé une co-entreprise, qui est cantonnée pour l'instant aux actions commerciales. Il est bon de commencer à prospecter un marché extrêmement compétitif à l'échelle mondiale, et sur lequel, bien souvent, les Européens sont en concurrence directe les uns avec les autres, ce qui n'est ni efficace, ni très bon pour notre image. On lit effectivement dans la presse des échos qui ne sont pas toujours positifs, mais cela correspond à des prospects d'armement qui préexistaient à la constitution de ce nouvel accord. Il faut donc comprendre que Naval Group et Fincantieri aient besoin à présent de converger et de régler leur passé concurrentiel. Pour l'instant, nos accords ne sont que commerciaux, ils ne sont pas capitalistiques.
Oui, le Premier ministre a souhaité une rationalisation du réseau diplomatique. Le ministère des Armées s'est donc engagé à réduire l'empreinte de son réseau de 17 équivalents-temps plein (ETP), répartis entre personnels militaires et civils, d'ici à 2022. La conséquence sera notamment des redéploiements en Amérique du Sud, avec une fermeture prévue au Pérou, pays qui sera suivi depuis le post d'un pays limitrophe.