Si Bercy, qui est un des ministères les plus en pointe dans ce domaine, peut être attaqué, quid des ministères moins protégés qui disposent de moins de moyens comme la santé ? D'autant qu'en cette matière, les attaquants ont par construction un avantage sur les défenseurs.
S'agissant de la reprise des activités de l'INHESJ, nous n'avons guère d'informations, si ce n'est que le ministère de la justice et le ministère de l'intérieur disposent de cycles supérieurs de formations susceptibles de reprendre certaines de celles réalisées jusqu'ici par l'INHESJ ; l'IHEDN est en mesure de reprendre les formations sur la cybersécurité et quelques formations dans la sphère de la sécurité, sous réserve que les emplois soient transférés. Pour l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, il est envisagé, semble-t-il, son rattachement à l'INSEE. Mais aujourd'hui rien n'est vraiment arrêté, ni pour la formation, ni pour la recherche avec, à la clef, 1,9 M€ de ressources propres à consolider si l'on veut maintenir les activités à l'identique. On peut faire confiance aux deux ministères, mais quid de la coordination et du travail commun qui était un élément important du dispositif actuel.
La commission, pour ce qui concerne le programme 129, a donné, à l'unanimité, un avis favorable à l'adoption des crédits de la mission « Direction de l'action du Gouvernement » dans le projet de loi de finances pour 2020.