Intervention de François Bonhomme

Réunion du 26 novembre 2019 à 14h30
Loi de finances pour 2020 — Article 26

Photo de François BonhommeFrançois Bonhomme :

Voilà des mois que nous n’avons que les difficultés de la mission de maire à la bouche et les lourdes responsabilités que cela suppose, et que nous les déplorons. Les petits élus ont récemment fait l’objet d’une attention particulière, beaucoup manifestant le souhait de ne pas se représenter.

Nous voici au moment de vérité. Le Gouvernement doit prendre la mesure des choses. Il le fait déjà dans les discours. En revanche, lorsqu’il s’agit d’en tirer les conséquences budgétaires, il est plus absent…

Lors du Congrès des maires, M. Lecornu a rappelé sur tous les tons l’abnégation des maires. Celle-ci a des limites. Tous les maires des petites communes savent combien ce mandat s’est dégradé, avec de nouvelles difficultés et lourdeurs administratives.

La revalorisation de l’indemnité me paraît donc essentielle. On dit toujours qu’une commune est une petite République : nous sommes au cœur de la démocratie à cet échelon.

Je soutiens pleinement les amendements de nos collègues Marie-Pierre Monier, Bernard Delcros, Georges Patient et Sylvie Vermeillet.

À une époque pas si lointaine, M. le secrétaire d’État présidait l’Association des petites villes de France ; peut-être s’en souvient-il encore. Je trouve donc dommage qu’il ait fait preuve d’un tel laconisme au moment d’exprimer l’avis défavorable du Gouvernement. J’aimerais savoir comment il gère une telle contradiction, pour peu qu’il ait gardé quelques pans de cette période en mémoire.

Il faut tout de même savoir ce que nous voulons. Nous sommes au cœur du débat. Nous avons abordé les problématiques de sécurité, de responsabilité ou de pouvoir de police ; l’indemnité est le sujet délicat. Avec ce qui est proposé, on met les maires dans la situation d’avoir des prétentions déplacées lors du premier conseil municipal suivant le renouvellement. L’enjeu est de démonétiser, de dépolitiser et de ne pas les mettre en difficulté lorsqu’ils demandent simplement la juste contrepartie de leur mission.

Telles sont les considérations qui doivent, me semble-t-il, nous animer au moment où nous prenons une décision aussi importante.

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