Mes chers collègues, si vous souhaitez que notre pays puisse continuer à se développer en utilisant des formes nouvelles d’énergie qui ne laissent pas d’empreinte carbonée, je vous demande, avec toute la force de conviction dont je suis capable, de vous en tenir à la proposition du Gouvernement et à l’appellation « taxe carbone ».
Il est vrai que le mot « taxe » n’est pas agréable, mais il a justement l’immense mérite de nous rappeler à une discipline, à savoir qu’il convient de toute façon d’économiser l’énergie. En tant que pères de famille, nous expliquons tous les jours à nos enfants qu’il faut éteindre les lampes lorsqu’ils quittent une pièce, sans succès pour ce qui me concerne. Mais si nous nous retrouvons sur ce principe éducatif, cela ne doit pas nous conduire à nous priver de l’énergie sans laquelle le développement n’aurait pas été possible, dès lors que celle-ci ne laisse pas d’empreinte carbonée.
C’est la raison pour laquelle je suggère à mes collègues de la majorité d’en rester au texte du Gouvernement, dont les termes génériques ne condamnent aucune perspective d’évolution. En revanche, ils visent clairement l’empreinte carbonée, contre laquelle nous menons tous un combat commun.