Intervention de Françoise Férat

Réunion du 3 décembre 2019 à 14h30
Loi de finances pour 2020 — Compte d'affectation spéciale : développement agricole et rural

Photo de Françoise FératFrançoise Férat :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous avons déploré, l’année dernière, un budget qui ne prenait pas la mesure de la détresse agricole en reculant considérablement les crédits de la mission. En un an, la crise ressentie par le monde agricole s’est faite plus violente. À quand un grand plan agricole ?

Le budget que vous présentez, monsieur le ministre, n’a pas évolué. Il ne constitue pas une réponse claire et satisfaisante aux demandes de nos paysans plongés dans une grande détresse. Où en est-on sur les revenus, sur la PAC, sur la réduction des normes, sur l’export, sur l’aide au changement ? Au même point que l’année dernière !

La fréquence des manifestations dénonce cette inertie. Si aucun incident n’est à déplorer pour l’instant, cela pourrait ne pas durer. C’est pourquoi il faut agir en fixant un cap.

Rappelons encore et toujours que nos agriculteurs évoluent dans un marché mondial. N’oublions pas l’impératif de compétitivité. À cet égard, je m’étonne du refus du Gouvernement de pérenniser le dispositif TO-DE dès cette année. Allez-vous enfin nous entendre ?

La France a un système de sécurité sanitaire d’excellence, sans doute le meilleur du monde, et les paysans sont les principaux acteurs de cette politique exemplaire. Or ce système est confronté à deux pressions particulières qui me préoccupent.

La première concerne les risques pesant sur les produits alimentaires que nous importons. Nous ne le répéterons jamais assez : les Français consomment de plus en plus de produits alimentaires importés qui n’ont sans doute pas les mêmes garanties en matière de sécurité sanitaire que nos produits.

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