Il importe de renforcer les contrôles inopinés pour accroître notre sécurité alimentaire et garantir une concurrence loyale avec nos agriculteurs.
Je rappelle que les Français dépensent 0, 3 euro par habitant et par an pour les inspections sanitaires sur les produits destinés à la consommation, contre 1, 5 euro aux Pays-Bas, 1, 7 euro en Belgique et 2, 4 euros au Danemark. Ces chiffres sont éloquents et se passent de commentaires.
La seconde pression particulière s’exerce sur les vétérinaires de nos territoires ruraux. Dès l’année dernière, nous alertions sur le risque de voir apparaître des déserts vétérinaires, à l’image des déserts médicaux. La tendance se poursuit cette année, faute d’une action résolue du ministère.
Le nombre annuel de recrutements stagne depuis 2016, avec des spécialisations de plus en plus tournées vers les animaux de compagnie. On constate également un recours accru à des vétérinaires formés à l’étranger : 43 % des primo-inscrits à l’ordre national chaque année.
On ne peut s’engager à aider nos éleveurs tout en les privant de la relation privilégiée qu’ils ont avec leurs vétérinaires. Des solutions existent, comme les stages tutorés : 95 % des étudiants en ayant bénéficié se sont installés dans des zones rurales au bénéfice des animaux d’élevage.
Sur ce problème, comme sur d’autres, des solutions existent dans nos territoires. Il est grand temps de les mettre en place.