Intervention de Odile Renaud-Basso

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 23 octobre 2019 à 10h15
Projet de loi de finances pour 2020 — Audition de Mme Odile Renaud-basso directrice générale du trésor

Odile Renaud-Basso, directrice générale du Trésor :

Sur la question de notre stratégie en matière d'endettement, nous prenons en compte les analyses de soutenabilité de la dette faites par le FMI et la Banque mondiale. Nous avons fait un effort d'annulation extrêmement important dans les années 1990 avec les pays pauvres très endettés, qui a été un effort international de tous les pays membres du Club de Paris et des institutions multilatérales pour désendetter les pays. La préoccupation aujourd'hui est que, pour les 19 pays prioritaires pour l'aide française, on constate à nouveau une tendance à la ré-augmentation de la dette, avec un niveau moyen de dette publique passé de 35 à 51 % du PIB entre 2012 et 2017, avec des risques de soutenabilité divers : faibles pour certains pays, comme le Sénégal, modérés pour d'autres. Des pays sont à nouveau à risque élevé des risques élevés comme, par exemple, la République centrafricaine. Ce sont typiquement des pays où la France n'intervient que sous la forme de dons.

Cette question est liée notamment à l'arrivée de nouveaux créanciers, et en particulier la Chine qui est devenue un nouvel acteur très important du financement bilatéral de ces pays avec des projets d'infrastructure très importants en volume, et donc un impact assez important sur l'endettement. D'où les efforts qui sont faits au niveau international et bilatéral pour que la Chine se rapproche des disciplines et mettent en oeuvre des principes de financement soutenables, prenne en compte l'analyse de soutenabilité de la dette et participe aux travaux du Club de Paris. Aujourd'hui, la Chine est associée à ces travaux et nous essayons de nous coordonner plus étroitement pour qu'elle se coordonne avec l'ensemble des créanciers.

Sur les questions de volume des prêts. Le volume brut des prêts accordés par l'AFD est plus important que le volume de dons mais en 2019 l'effort budgétaire de l'État est plus concentré sur les dons que sur les prêts.

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