Je crois pouvoir rappeler la genèse du coefficient d’intégration fiscale. Elle remonte aux années 1990, avec la loi de 1992 puis la loi de 1999.
À partir du moment où les finances publiques ont permis de donner une prime supplémentaire, c’est-à-dire une nouvelle DGF, aux intercommunalités, la loi Chevènement a veillé à ce qu’il n’y ait pas d’intercommunalités d’apparence, redistribuant l’intégralité de leurs ressources. Par conséquent, le coefficient d’intégration fiscale était uniquement un instrument antifraude, antidétournement.
Au cours du temps, on s’est rendu compte que ce CIF était devenu une prime à l’intégration sans fin. En effet, si on laisse jouer le mécanisme du coefficient d’intégration fiscale, les gagnants sont ceux qui arrivent à une intégration de 100 %, en vidant financièrement les communes. Personne ne veut cela, cet instrument est devenu fou !
C’est la raison pour laquelle, après bien des interventions, les autorités qui conseillent les ministres compétents ont fini par accepter que l’on plafonne le coefficient d’intégration fiscale.