D'après vous, il vaut mieux un régime d'exception qu'un régime de balayage. C'est là une question importante.
Très souvent sollicités par des autorités d'autres pays, nous constatons que ces dernières ne demandent pas forcément un retour des biens. Dans le cadre de mes contacts avec la Mongolie au sujet de correspondances de la période postérieure à Gengis Khan échangées avec les rois de France, par exemple, mes interlocuteurs souhaitent plutôt disposer de fac-similés et organiser une interaction autour de l'histoire de ces documents.
À l'occasion de certaines arrivées au pouvoir un peu « dures », des oeuvres ont aussi été cachées, puis envoyées vers d'autres pays, ce qui a permis leur conservation. Il faut donc également s'interroger sur la stabilité des pays demandeurs et sur l'intérêt qu'ils porteront à la conservation et la protection des objets.
Tout cela nous conduit vers des logiques de coopération, d'échange et de circulation des oeuvres, de co-formation et de co-information entre partenaires, plus que vers la simple restitution de patrimoine.