S'agissant du SDIS, tout d'abord, les sollicitations sont fortes mais les pompiers constituent un corps privilégié par statut. Nous sommes donc pris dans un jeu pervers : l'État pousse, mais les collectivités payent !
S'agissant de la différenciation, il faut, certes, éviter les inégalités de traitement, mais il s'agit également d'une occasion pour les collectivités de créer de la richesse en prenant des initiatives. Je ne voudrais pas que ces marges de manoeuvre s'effacent au motif que toutes les collectivités ne se trouvent pas dans la même situation.
En matière de décentralisation des routes, nous avons demandé à Mme la ministre de préciser les moyens que l'État entendait mobiliser. Rappelons que si une partie du réseau national n'a pas été transférée, c'est parce que l'État n'a pas voulu prendre les engagements financiers nécessaires auprès des collectivités. Ce dossier doit donc être négocié globalement, car il ne faudrait pas que des discussions au coup par coup s'engagent. Dans mon département, il existe une voie rapide urbaine et une route nationale, qui a été conservée car elle représentait un grand risque. Or ce ne sont pas les collectivités qui cherchent à en obtenir la responsabilité, mais bien les concessionnaires autoroutiers, qui sollicitent l'État en pensant au « coup d'après », au moment où ces infrastructures pourront être intégrées dans leur réseau. Il me semble donc important que l'ADF veille à cela.