Intervention de Claude Raynal

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 15 avril 2020 : 1ère réunion
Audition de Mm. François Villeroy de galhau gouverneur de la banque de france et frédéric visnovsky secrétaire général adjoint de l'autorité de contrôle prudentiel et de résolution acpr et médiateur national du crédit en téléconférence

Photo de Claude RaynalClaude Raynal :

Je voudrais revenir sur l'endettement public auquel nous ferons face au sortir de la crise, avec des niveaux d'intérêt que nous ne connaissons pas. L'Histoire enseigne qu'il existe plusieurs leviers. Le premier est la croissance. Le second, l'inflation. Un troisième est une politique monétaire accommodante. Vous dites que ce sera l'occasion de réexaminer chaque dépense publique. C'est ce qui a été fait après 2008, avec un effet plutôt négatif sur la croissance. La politique budgétaire devra donc être gérée dans le sens que vous indiquez, mais prudemment, pour ne pas peser sur un rebond de croissance. Quant à l'inflation, vous indiquez qu'elle restera faible à court terme, mais pourrait repartir avec le temps. Cela pourrait réduire la valeur de la dette, mais ferait remonter les taux... Comment maîtriserons-nous le couple formé par les taux et l'inflation ? En fait, ni la croissance ni l'inflation n'aideront vraiment et, sur le très long terme, la dette publique demeurera très lourde. La BCE pourrait rendre perpétuelle la dette issue de cette crise, par des reports réguliers d'échéance. Ne devrons-nous pas, en tout cas, l'isoler dans le calcul du ratio de dette rapportée au PIB ? À force de la reporter, elle finirait par s'annuler d'elle-même...

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