Dans l'exercice de nos responsabilités, nous sommes parfois amenés à prendre des décisions alors même que les experts sont dans l'incertitude : nous devons alors appliquer le principe de précaution, en prenant nos responsabilités.
Il me semblerait bon que les agents publics qui vont reprendre le travail bénéficient des mêmes protections que celles qui sont offertes aux salariés du secteur privé, notamment s'agissant des masques. Ces protections font partie des éléments matériels, mais aussi psychologiques, qui devraient favoriser le retour au travail. De nombreux Français sont inquiets - s'ils ont été confinés, c'est qu'il est dangereux de sortir ! - et nous devons les rassurer au moment du déconfinement, avec des éléments tangibles, car les risques de contamination subsistent en dépit du ralentissement de la vitesse de circulation du virus.
C'est tout l'enjeu de ce déconfinement : nous devons continuer de garantir la sécurité sanitaire de nos concitoyens non plus en les gardant chez eux, mais en leur permettant de retourner travailler - car on ne peut pas laisser la France largement en panne durant de trop longues semaines.
Nous devons donc inventer un dispositif qui assure le plus haut niveau de sécurité sanitaire possible et qui rassure chacun des salariés du privé et des agents publics ; or il me semble que les masques font partie de ce dispositif et j'espère que nous serons en mesure de les apporter à partir du 11 mai.
Le télétravail a des mérites - nous le voyons actuellement et l'expérience de nos téléconférences nous sera utile bien au-delà de la crise -, mais cette méthode reste moins efficace que le travail collectif sur site. Nous devons donc réussir à reprendre le chemin de l'activité, avec toutes les garanties nécessaires. J'espère donc que nous prendrons en compte cette nécessité, matérielle et psychologique, de développer le port du masque, y compris dans les transports qui conduiront au travail.