Cet amendement vise à ce que les mesures décidées sur le fondement de l’article L. 3131-15 du code de la santé publique soient mieux proportionnées aux circonstances de temps et de lieu.
En effet, pour que ces mesures soient efficaces d’un point de vue sanitaire, il est nécessaire qu’elles permettent de réduire la densité afin de limiter au maximum les interactions entre individus.
Beaucoup d’observateurs ont noté des incongruités, tel l’accroissement du nombre de personnes se promenant dans les centres de villes balnéaires parce que les plages étaient interdites.
Parallèlement, dans les métropoles, il a pu paraître parfois contre-productif de réduire les plages horaires pour la pratique d’activités individuelles ou de restreindre les lieux de circulation des personnes, ces mesures ayant pour effet d’accroître la densité dans les plages horaires et les lieux de passage permis.
C’est pourquoi il est proposé de prendre en compte cette notion de densité. Cela se justifie totalement dans le cadre d’un état d’urgence destiné à lutter contre une épidémie. L’Aubrac, avec ses deux habitants au kilomètre carré, n’est pas comparable au front de mer de Biarritz et aux berges de la Seine ou du canal de l’Ourcq.