Monsieur Retailleau, j’ai quantité de SMS, d’appels ou de mails de présidents de collectivités locales m’informant, jour après jour, alors que certains avaient annoncé avoir acheté des millions de masques, quand l’État avait échoué à le faire, que les masques n’arrivaient pas, qu’ils ne parvenaient pas à les acheminer et qu’ils étaient catastrophés parce qu’ils les avaient payés.
Vous pourrez interroger Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État chargé des transports, qui a toujours trouvé des systèmes D pour leur permettre, quel que soit leur bord politique, de faire venir une partie de ces masques, quitte à ce que ces présidents de collectivités décident, une fois les masques sur leur territoire, de les distribuer non pas aux hôpitaux, mais à untel ou à ses salariés. C’est ainsi.
Sur la question des masques, depuis le début, tout le monde a fait le maximum, dans des conditions absolument inhabituelles, sur le plan tant de la consommation que de la demande.
Nous pourrons discuter de savoir si c’était efficace ou non. Vous avez le droit de critiquer. Je défends les faits et les chiffres pour ce qu’ils sont : des faits et des chiffres. On peut au moins s’entendre là-dessus. Cela ne vous empêchera pas de m’attaquer, vous aurez toujours la possibilité de le faire. En revanche, dire que l’on aurait menti, minimisé ou travesti, ce n’est pas dire que l’on n’aurait pas été efficace.