La France est riche de ses territoires et de son littoral. Pour ma part, je parlerai pour l’Ouest, plus particulièrement pour la Bretagne, qui est chère à plusieurs d’entre nous ici.
Le président Bas a parlé des espaces où l’on pouvait se tenir de manière verticale ou de manière horizontale ; je parlerai pour ma part de l’espace breton, où l’on peut se tenir courbé, lorsque l’on va à la pêche aux bigorneaux ou aux crabes. C’est un très grand plaisir !
Je voudrais évoquer l’île d’Ouessant. Elle n’est pas très connue pour ses plages, mais elle est célèbre pour sa qualité de vie, l’art de vivre et la fierté de ses habitants de pouvoir aller voir leurs voisins en mettant les pieds dans l’eau, car il faut franchir une plage.
Cet exemple est très sérieux, monsieur le ministre : au-delà des aspects juridiques qu’a évoqués le président Bas, il nous montre qu’un tel sujet ne peut être traité depuis Paris. C’est à mon sens un objet pour un État territorialisé et une approche locale, puisque, entre les plages du Sud, de l’Ouest et du Nord, il y a de grandes différences d’usage et de fréquentation.
Je pense que l’on pourrait inviter les maires à définir avec les préfets des protocoles d’accès aux plages, comme cela a été fait, par exemple, pour les marchés. La plage n’est pas qu’un objet de plaisir ; c’est aussi un objet de vie, et, ma collègue l’a dit, c’est même comme un jardin pour ceux d’entre nous qui ont la chance d’y vivre.