Intervention de Sylvie Robert

Réunion du 5 mai 2020 à 14h30
Prorogation de l'état d'urgence sanitaire — Articles additionnels après l'article 5, amendement 36

Photo de Sylvie RobertSylvie Robert :

Monsieur le ministre, je veux tout d’abord vous répondre sur le fond.

L’amendement n° 36 rectifié ne vise pas à autoriser les gens à aller s’asseoir sur le sable pour faire bronzette ! On vous l’a expliqué, il s’agit d’ouvrir, progressivement, l’accès aux plages via la pratique sportive. Cette première étape me paraît d’autant plus importante que la ministre des sports veut autoriser, notamment, la pratique du judo. Dans ces conditions, pourquoi le surf et la planche à voile ne le seraient-ils pas ?

J’en viens ensuite à la question de forme, évoquée par M. le rapporteur et M. le ministre. Il s’agit non pas de passer obligatoirement par un décret, mais de rendre la décision exécutoire immédiatement, dans le cadre d’un dialogue et d’une confiance entre un maire et un préfet.

Le maire connaît ses plages. Il n’est pas question d’ouvrir obligatoirement la plage de Dinard ou de Saint-Malo ! Sur certaines plages, des pratiques sportives sont ancrées, et je fais confiance au maire de Dinard ou de Saint-Malo, lesquels, avec le préfet et sur avis de l’ARS, donneront l’autorisation, dans un cadre extrêmement réglementé, de pratiquer ces activités sportives.

L’objet de cet amendement n’est donc pas d’ouvrir immédiatement et de façon illimitée la porte des plages.

Selon moi, il faut faire confiance aux maires. En s’appuyant sur le couple formé par le préfet et le maire, on peut tout à fait, par voie réglementaire, permettre, dans des cadres protocolaires très stricts, une ouverture des plages.

Pour les régions, cette mise en mouvement et cette appropriation progressive du littoral feraient beaucoup de bien en cette première période de déconfinement.

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