L’amendement que j’ai présenté doit être relu. Il convient de ne pas extrapoler, en évoquant des choses qui n’y figureraient pas.
Il y a une dimension d’acceptation psychologique et sociale du confinement strict et du déconfinement. Elle a trait à la capacité, pour un certain nombre de nos compatriotes, à retrouver des espaces vitaux de respiration.
Si j’entends les risques que cela pourrait entraîner dans des agglomérations importantes, l’adoption de l’amendement déposé par Éric Kerrouche et certains de ses collègues, d’une part, ou de celui qui a été déposé par Anne-Catherine Loisier, Annick Billon et moi-même, d’autre part, permettrait une territorialisation et une appréciation au cas par cas, pour que le dispositif soit le plus opérationnel possible.
Pour ma part, monsieur le ministre, je vis dans un département montagnard et frontalier. Nos voisins suisses n’ont pas confiné comme nous, ni au même moment. Ils n’ont pas non plus déconfiné comme nous, puisque les restaurants rouvriront le 11 mai à Genève. Et je rappelle que nous partageons pourtant le même bassin de vie.
Mes chers collègues, il faut garantir l’acceptabilité sociale des mesures prises et permettre leur territorialisation, afin que le déconfinement se fasse en bon ordre. Comme dirait Françoise Gatel, faisons confiance à l’intelligence des territoires. Il faut construire, avec les préfets, des solutions à la fois durables et à même de donner un peu d’oxygène à nos compatriotes !