Monsieur le ministre, c’est précisément sur la politique de dépistage que je souhaite vous interroger.
Premièrement, qu’en est-il du dépistage dans des lieux où de nombreuses personnes sont confinées, notamment les Ehpad et les instituts accueillant des handicapés ?
Jusqu’à présent, la doctrine était de tester dès lors qu’un cas était confirmé dans les quinze jours précédents. Lors d’une visioconférence, il y a environ un mois, j’ai interpellé le Premier ministre, en votre présence, pour que l’on massifie cette politique de dépistage. À partir de quand pourrez-vous vous extraire de l’ancienne doctrine, pour que le dépistage devienne réellement massif dans l’ensemble de ces lieux ?
Deuxièmement, en vertu de l’arrêté du 5 avril dernier, les laboratoires d’analyses départementaux ont été autorisés à procéder au dépistage virologique, mais ils attendent toujours l’agrément pour le dépistage sérologique. Y a-t-il quelque chose qui bloque ? Cette question a toute son importance : comme vous le savez, ces structures disposent de capacités considérables. Elles peuvent effectuer 80 000 tests par jour.
Troisièmement, et enfin – c’est une véritable question : n’y voyez pas malice –, le Premier ministre a récapitulé, devant l’Assemblée nationale, le fameux calcul aboutissant à 700 000 tests par semaine, 3 000 cas, multipliés par 25, puis par 7 – pour les sept jours de la semaine –, formant un total de 525 000.