Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, six semaines après le début du confinement et au moins 25 000 morts, le Gouvernement demande la prorogation de l’état d’urgence sanitaire. C’est tard, c’est même trop tard pour 25 000 Français !
Le peuple français est un grand peuple. Il a enduré les pires souffrances et réalisé les plus grands exploits. À travers l’histoire, il a accepté de verser son sang, sa sueur et tellement de larmes, mais à une condition : que ceux qui gouvernent soient sincères, francs et courageux, que leur chef leur dise la vérité et leur montre le cap. Quand Clemenceau visitait les tranchées des poilus, il fournissait les armes, les casques et les obus pour tenir sa promesse : « On les aura ! ». Et on les a eus !
Le gouvernement actuel promet lui aussi que l’on vaincra ce virus, mais il n’est pas dans les tranchées. Il est tout au plus dans les travées des assemblées et il n’a toujours pas fourni les armes. Selon sa porte-parole, les masques étaient trop techniques pour que les Français en portent. Selon son Premier ministre, ils ne servaient à rien pour la population générale. Et maintenant, il s’apprête à infliger des amendes aux Français qui n’en portent pas. Difficile de suivre des chefs qui ne savent pas où ils vont et qui ne sont pas convaincants dans ce qu’ils font !
On a bien vu l’empressement du préfet de police de Paris de verbaliser les Franciliens qui partaient en vacances. Tout le monde s’est étonné, et même scandalisé, de ces images de banlieue sur lesquelles on voit des centaines de racailles attaquer des policiers et des pompiers avec des cocktails Molotov, le tout dans une ambiance de capitulation médiatique et politique !