Intervention de Daniel Chasseing

Commission des affaires sociales — Réunion du 10 juin 2020 à 16h15
Gestion de la crise sanitaire et « ségur de la santé » — Audition de M. Olivier Véran ministre des solidarités et de la santé

Photo de Daniel ChasseingDaniel Chasseing :

Monsieur le ministre, au début de la crise, nous n'avions ni tests ni masques, il ne restait plus que le confinement. Cette épidémie inédite n'était pas prévisible et vous avez fait le maximum avec ce qui vous manquait. Je remercie le personnel soignant et l'armée, qui ont permis à tous les malades qui en ont eu besoin de bénéficier de réanimation. Pourquoi a-t-on manqué de tests au début, par rapport à l'Allemagne ? Il aurait, en effet, fallu faire alors ce que vous faites maintenant : tester, identifier les contacts, isoler.

Concernant les médicaments, pourquoi n'avoir pas mené une expérimentation de la bithérapie hydroxychloroquine-azithromycine au début des symptômes ?

Pourquoi n'avoir pas impliqué davantage les médecins traitants dans la première phase ? Ils le sont maintenant, dans les tests et dans la recherche de contacts.

En ce qui concerne la prime de 1 500 euros, vous avez répondu favorablement pour les hôpitaux de Corrèze, mais il faut être large, car beaucoup de personnels se sont impliqués dans la gestion du Covid-19 dans les hôpitaux.

Il faut, bien entendu, poursuivre le Ségur de la santé pour tout ce qui concerne les soins à domicile, et s'agissant de l'hôpital, réfléchir au financement et prévoir, en particulier, moins de temps administratif. Il serait, en outre, souhaitable de mettre en place des postes de soins immédiats à domicile, même s'il n'y a pas d'établissement de santé dans la communauté professionnelle territoriale de santé (CTPS). Il est nécessaire, en effet, qu'un endroit soit consacré aux soins non programmés. Enfin, certains groupements hospitaliers de territoire sont trop importants, il faudrait parfois en créer un à l'échelle du département.

Pour terminer, à l'avenir, la perte d'autonomie restera une priorité grandissante et il faudra sans doute augmenter le nombre de personnels en Ehpad.

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