Intervention de Dominique Estrosi Sassone

Réunion du 16 juin 2020 à 9h30
Questions orales — Plan de relance pour l'industrie du tourisme de la restauration et de l'hôtellerie

Photo de Dominique Estrosi SassoneDominique Estrosi Sassone :

Ma question porte sur le plan de relance pour le tourisme, la restauration et l’hôtellerie.

Monsieur le secrétaire d’État, vous n’ignorez pas combien le département des Alpes-Maritimes est fortement impacté en matière d’économie touristique. Vous avez présenté, à la mi-mai, un plan général de soutien au secteur du tourisme de 18 milliards d’euros, mais, vous le savez, de nombreux trous dans la raquette ont été identifiés ; les professionnels attendent un accompagnement par secteur.

Le nombre de prêts garantis par l’État, qui s’élevait à 50 000 début mai, pour plus de 200 000 entreprises, semble faible. L’État doit se donner les moyens de vérifier que les banques jouent bien leur rôle, alors que les assureurs n’ont jamais pris d’engagements de solidarité. Selon les professionnels, les hôtels sauveraient ainsi jusqu’à 50 % de leur chiffre d’affaires annuel, en comptant sur une arrière-saison réussie.

Concernant toujours la question économique, le Gouvernement doit réfléchir à la question des loyers impayés, qui ne pourront pas être annulés sans indemnisation des bailleurs – c’est là aussi une demande forte des professionnels. Ces loyers représentent des dettes qui s’ajoutent aux charges fixes, sociales et fiscales, qui ont repris dès la réouverture.

De plus, vous le savez, l’application des protocoles sanitaires de distanciation, dans les établissements de plage de la côte méditerranéenne ou dans les restaurants notamment, réduit fortement la capacité d’accueil et entraîne, là aussi, une réduction du chiffre d’affaires. Le Gouvernement doit, soit assouplir le protocole, soit prévoir une compensation.

Par ailleurs, le plan Tourisme du Gouvernement n’accorde aucune aide à des professions pourtant essentielles au secteur du tourisme. Elles sont nombreuses : autocaristes, chauffeurs de taxi, distributeurs-grossistes de boissons, fournisseurs spécialisés – je pense aux torréfacteurs –, par exemple. Ces professionnels ne comprennent pas pourquoi ils ne figurent pas dans votre plan. Êtes-vous prêt à répondre à leurs demandes ou à les inclure dans le plan du Gouvernement ? Seriez-vous favorable à une baisse temporaire à 5, 5 % du taux de TVA dans la restauration, comme en Allemagne ?

Enfin, qu’en est-il du plan Marshall qui a été annoncé au mois d’avril par le commissaire européen Thierry Breton ?

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