Ma question s’adresse à M. le Premier ministre.
En 2017, Emmanuel Macron avait réussi à ringardiser mon parti et le vôtre, enfin, celui de l’époque, monsieur le Premier ministre, en brocardant leur incapacité systématique à accepter les idées venant du camp d’en face. Que fait-il aujourd’hui ? Exactement la même chose.
Regardons ce qu’il en est à propos du crime d’écocide.
Les sénatrices et sénateurs socialistes ont proposé l’année dernière un texte équilibré et applicable qui visait à lutter contre l’impunité des crimes les plus graves en matière d’environnement et à satisfaire une attente de la société. La réponse du Gouvernement a été : « C’est une bonne idée, mais c’est non. »
Des députés socialistes ont repris cette notion d’écocide, dans une version quelque peu différente. On leur a répondu : « C’est non ! »
Cette fois, c’est la Convention citoyenne pour le climat qui déclare l’écocide utile, dans une version plus exigeante et peut-être plus audacieuse. Qu’allez-vous faire, monsieur le Premier ministre ?
Il y a peut-être un risque à ne pas écouter les demandes émanant de la société. Les réponses négatives systématiques peuvent créer le sentiment d’être méprisé et une frustration. En tant que parlementaires de l’opposition, nous sommes habitués à une telle attitude. Mais prenons garde que la société n’en prenne pas ombrage.
Les rejets sont nombreux : l’écocide, le rétablissement de l’ISF, le référendum relatif à la privation d’ADP, la commission d’enquête sur la gestion de la crise du Covid-19. C’est presque une réaction pavlovienne !
Monsieur le Premier ministre, écouterez-vous la société, à défaut d’écouter les parlementaires ? Qu’allez-vous faire concernant l’écocide et les conclusions de la Convention citoyenne pour le climat ?