Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues,
« Oh ! combien de Lorrains et combien d’Aquitaines
« Qui sont partis joyeux pour des contrées lointaines,
« Dont les rêves d’un coup se sont évanouis !
« Combien ont tout perdu, dure et triste fortune ! »
Notre lointain prédécesseur, qui siégeait dans cet hémicycle il y a un siècle et demi, l’immense poète Victor Hugo, me pardonnerait, je l’espère, le détournement de son magnifique poème Oceano Nox. Il comprendrait peut-être, lui qui vécut l’exil, mon désir de rendre hommage à tous ces femmes et hommes qui vivent loin de leur mère patrie, tout en y restant profondément attachés.
Il nous faut casser l’image totalement fausse du Français de l’étranger exilé fiscal, image complaisamment entretenue dans les bureaux feutrés de certains ministères – pas le vôtre, monsieur le secrétaire d’État