Ces réformes antisociales voulues par Nicolas Sarkozy et écrites par ses conseillers, mises en scène par M. François Fillon, promues pour une part par M. Xavier Bertrand et par vous-même, monsieur le secrétaire d’État, seront lourdes de conséquences, particulièrement pour les plus fragiles de nos concitoyens.
Ce n’est pas votre campagne publicitaire de 4, 5 millions d’euros qui arrivera à convaincre l’ensemble de nos concitoyennes et de nos concitoyens que vos réformes complexes amélioreront leur pouvoir d’achat, alors que la situation qu’ils vivent est tout autre.
Sans doute l’outre-atlantisme du Président de la République et de ses ministres vous conduit obstinément à rechercher votre modèle antisocial du côté des pays anglo-saxons, plus particulièrement aux États-Unis. Dans ce pays, le droit de licencier est très large et peut être mis en œuvre du jour au lendemain ; les malades les plus pauvres peinent à se soigner - 50 millions d’Américains ne bénéficient d’aucune protection sociale –, les aides sociales sont limitées.
Oui, réforme après réforme, vous imposez ce modèle dont nous ne voulons pas !
Monsieur le secrétaire d’État, les propos tenus jeudi dernier par M. Serge Dassault lors de votre audition par la commission des finances relative au référé de la Cour des comptes sur la fusion ANPE-ASSEDIC ne vous ont-ils pas alerté ?
Selon le sénateur de la majorité présidentielle, le problème tient au fait que l’assistance et les aides diverses aux chômeurs sont trop élevées. Et d’ajouter, avec la pondération qui est la sienne, qu’il serait plus efficace de réduire carrément les aides aux chômeurs pour les faire travailler plutôt que de leur donner de l’argent sur les deniers de l’État. Quant aux jeunes, ce même sénateur préconise de les mettre en apprentissage dès l’âge de quatorze ans !
Nous connaissons tous le sens de la mesure qui caractérise M. Dassault. Il s’était d’ailleurs déjà manifesté lors de l’examen de la loi portant modernisation du marché du travail.