Cet amendement vise à garantir la désignation d’un représentant de la société civile de chacune des collectivités d’outre-mer et de la Nouvelle-Calédonie et leur répartition au sein de l’ensemble des pôles du Conseil économique social et environnemental.
Il convient en effet de tenir compte de l’éclatement géographique de ces territoires. L’absence d’une représentation territoriale des outre-mer pourrait être considérée comme une exclusion de fait d’une partie de la société civile ultramarine.
Il s’agit en outre de s’inscrire dans l’esprit de la réforme qui nous est ici présentée. La présence des outre-mer dans l’ensemble des pôles enrichirait indéniablement les travaux du CESE en ne restreignant pas leur expertise au seul périmètre du pôle « cohésion sociale et territoriale et vie associative ».
Les caractéristiques et contraintes des outre-mer les placent du reste bien souvent aux avant-postes des problématiques sur lesquelles le CESE sera amené à se prononcer.
L’environnement est un exemple emblématique, alors que 80 % de la biodiversité française se trouve dans les territoires ultramarins, dont on a coutume de dire qu’ils sont les sentinelles des changements climatiques.
Dans le domaine de la protection de la nature et de l’environnement, les initiatives de la société civile sont particulièrement dynamiques. Il conviendrait de ne pas priver le CESE de tels apports.
À Saint-Barthélemy par exemple, c’est un projet associatif qui est à l’origine de la création des réserves naturelles maritimes et terrestres.
De même, les représentants ultramarins pourraient également apporter leur contribution dans les autres domaines, car l’insularité permet parfois d’appréhender certaines situations de manière innovante. C’est un aspect qu’il me paraissait important de souligner à tout le moins.