Intervention de Jean-Jacques Michau

Réunion du 27 octobre 2020 à 22h15
Mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques — Article 1er

Photo de Jean-Jacques MichauJean-Jacques Michau :

Les députés socialistes – je salue ici le travail de Dominique Potier notamment – ont d’ailleurs présenté un plan B, comme « betterave », qui permettrait à la filière de sortir durablement de la crise, sans pour autant maintenir l’usage des néonicotinoïdes.

Ce plan repose sur trois piliers.

Premier pilier : l’innovation commerciale, en fixant l’objectif pour le sucre français d’atteindre 50 % de produits issus de mentions valorisantes, dont 20 % en agriculture biologique d’ici à 2030. Cette montée en gamme de la filière lui permettrait de se positionner sur des marchés fortement émergents actuellement comme, par exemple, le bio.

Deuxième pilier : l’innovation économique et sociale, en structurant la filière, qui souffre d’un manque d’instruments de solidarité, pour la rendre plus résiliente face aux aléas. Cela pourrait passer par la création d’une organisation de producteurs regroupant, par exemple, les quatre régions principales concernées. Le pacte de solidarité que nous demandons devra évidemment passer par la compensation des pertes de production subies en 2020 et la mise en place d’un fonds de développement doté de 100 millions d’euros, soit 250 euros par hectare, pour maintenir l’attractivité de la filière et lui permettre de s’orienter vers l’agroécologie. Pour financer ce pacte, nous proposons de créer une taxe exceptionnelle sur le secteur agroalimentaire.

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