Intervention de Fabien Gay

Réunion du 27 octobre 2020 à 22h15
Mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques — Articles additionnels après l'article 2

Photo de Fabien GayFabien Gay :

On a le droit de le redire et de penser la même chose sur cette question !

Par exemple, la réforme des retraites nous a été présentée avec une étude d’impact tronquée. Il ne s’agit pas d’utiliser cet argument seulement quand il nous arrange : restons cohérents.

L’argument qui consiste à soutenir qu’on ne sortira pas un produit sans alternative pose question. Qu’est-ce que cela signifie ? Aujourd’hui, monsieur le ministre, il existe des alternatives aux néonicotinoïdes, par exemple les haies, mais elles sont repoussées, car elles ne sont pas viables économiquement.Des alternatives existent, mais vous demandez qu’elles soient viables économiquement, ce qui est encore autre chose !

Il s’agit là d’un débat de fond que nous avons déjà eu avec Mme la présidente de la commission des affaires économiques. Pour nous, force doit rester à la loi, sinon rien ne se passe. Qui gère les alternatives ? Si c’est le privé, tant que le profit restera le critère déterminant, rien ne changera.

Dans un tout autre registre, je m’intéresse de près à la question des mines industrielles, notamment en Guyane, et à la cyanuration, qui est destructrice pour l’environnement et les peuples autochtones. Aujourd’hui, il existe des alternatives, il en existe même trois, mais les industriels ne les prennent pas en compte, parce qu’elles ne sont pas viables économiquement. Ils ne mettent donc pas un seul euro pour en permettre le développement. Tant que l’usage du cyanure ne sera pas interdit, cela continuera ainsi. Ce cas de figure se pose dans de nombreux endroits.

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