Nous avons été opposés d’emblée à la création de ces fichiers, qui posent des problèmes considérables en matière de sécurité et d’éthique et participent du basculement toujours possible vers une société de surveillance numérique et de fichage permanent. C’est une question éthique, celle du sens de la société vers laquelle nous voulons nous diriger.
Je comprends les remarques de M. Leconte, mais je souhaite avancer une remarque sincère et candide : il faut, certes, suivre l’évolution de la maladie et essayer de constater et de contrôler la réalité de la circulation du virus, mais beaucoup d’épidémiologistes, dans de nombreux pays, étudient ce virus et parviennent à des résultats positifs sans pour autant en passer par des systèmes de fichage comparables à celui que l’on souhaite établir en France. Ce dispositif pourrait être un moyen de procéder, mais il en existe vraisemblablement d’autres, qui ont déjà été utilisés.
Comme le disait notre collègue du groupe CRCE, si ce système avait fait ses preuves, si l’on pensait aujourd’hui qu’il était en voie d’amélioration, si les dispositions étaient prises pour qu’il fonctionne peut-être un jour, on pourrait envisager de l’accepter, mais ce n’est pas le cas, me semble-t-il. C’est pour cela que nous voterons cet amendement de suppression.