« Le combat pour la démocratie n’est jamais vain », dit-il. Je vous rejoins évidemment, monsieur le rapporteur : le combat pour la démocratie n’est jamais vain ; il nous faut débattre et confronter nos positions comme nos oppositions. En commission des lois cet après-midi, vous avez appelé à poursuivre le débat. Le Gouvernement a de nouveau déposé des amendements tendant à en revenir au texte de l’Assemblée nationale, essentiellement en ce qui concerne le volet sanitaire, qui constitue, à nos yeux, tout l’enjeu de ce texte dans les semaines à venir.
Depuis le début de la pandémie, le Parlement s’est montré à la hauteur, avec exigence et responsabilité, du défi historique auquel nous sommes confrontés. Le Gouvernement, qui ne s’est jamais dérobé, s’est tenu à la disposition du Parlement pour que les deux chambres assurent leurs missions dans leur entièreté.
Ce virus n’épargne aucun territoire : dans l’Hexagone comme outre-mer, tous nos concitoyens sont menacés. Nous nous préparons à un choc très important dans les jours qui viennent. Nos soignants sont déjà sur le front et le pays tout entier doit être à leurs côtés.
Renoncer temporairement à des libertés que nous chérissons pour sauver des vies est un sacrifice, mais c’est aussi et surtout l’honneur d’une nation qui fait de la fraternité autre chose qu’un simple principe abstrait.