Monsieur le ministre, nous allons « atterrir », tant mieux ! Cependant, quel message adressons-nous au monde du sport dans ce pays ? Objectivement, on se demande si la France est une grande nation sportive. On se demande si elle va vraiment organiser les jeux Olympiques en 2024. On se demande si le secteur associatif, qui a été matraqué par la perte des emplois aidés, pourra se sortir de la crise sanitaire.
Et puis, il y a eu cet amendement du Gouvernement pour « écraser », avez-vous dit, une disposition d’un autre texte. La formule est juste, mais reste d’autant plus dure à entendre que la politique sportive que vous menez est très au-dessous des ambitions que notre pays nourrissait, en la matière, il y a encore quelques années.
Certes, vous n’êtes pas ministre des sports, je l’ai bien compris, monsieur Dussopt. Cependant, pour développer le sport en entreprise, il faut l’encourager, y compris sur le plan fiscal.
L’accord auquel vous êtes parvenus, grâce à un amendement piloté par M Savin et cosigné par M. Lozach, est bon. J’en suis très heureux, mais, pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines, une forme de désordre s’est installée, qui est un très mauvais message envoyé au monde du sport français. Nous ne pouvons que le regretter.
Monsieur le ministre, vous avez reconnu un manque de vigilance et je vous en donne acte. Le désordre dont je viens de parler constitue néanmoins une crainte pour le monde sportif. Même si le PLF contribuera à améliorer le budget du sport, il bénéficiera essentiellement aux équipements sportifs liés aux jeux Olympiques. Or il faut aussi encourager la pratique du sport, partout où on le peut, y compris en milieu scolaire.
Au nom de mon groupe, je retire mon amendement au profit de celui de M. Savin. Nous resterons vigilants sur la suite.