Madame la ministre, cet amendement d’appel ne fait pas partie de la série d’amendements que j’ai évoquée.
J’ai déjà défendu une disposition similaire auprès d’Olivier Dussopt, mais elle n’a pas reçu un écho très favorable… §Le regard de comptable de votre collègue y est peut-être pour quelque chose !
L’amendement vise à briser le silence concernant un pan de la culture française : je veux parler des musiques actuelles et, surtout, de la musique électronique, vitrine de la création musicale française à l’étranger. Tout le secteur est aujourd’hui à l’agonie, puisque les festivals sont arrêtés et les établissements de nuit fermés.
La vie nocturne, comme espace de création, est devenue silencieuse. Elle va le rester longtemps – au moins jusqu’à l’été prochain, si j’ai bien compris le message du Président de la République.
Actuellement, ce secteur se sent ignoré et craint de passer du spectacle vivant au « spectacle mort », pour reprendre les mots du chevalier de la Légion d’honneur Laurent Garnier.
Aujourd’hui se joue la survie de milliers d’artistes, de l’écosystème qui les entoure et d’un secteur qui pèse plus de 400 millions d’euros. Compte tenu du contexte, ils n’auront pas de perspectives avant très longtemps. Or ils passent à travers les mailles des différents soutiens que pourrait leur apporter le ministère de la culture.
C’est pourquoi, par la création d’un fonds de soutien pour les musiques actuelles et électroniques, nous souhaitons leur apporter à la fois une reconnaissance de leur place dans le patrimoine culturel, ainsi que des moyens pour traverser la crise actuelle.