Gardons en tête l’historique : en 2005, la loi Borloo a créé 300 maisons de l’emploi, dotées d’un budget de 150 millions d’euros. Mais, depuis sept ou huit ans, ces crédits ont subi une véritable dégringolade, au point de tomber à zéro.
Madame la ministre, nous débattons d’un budget de 5 millions d’euros, voire, comme je l’espère, de 10 millions : il s’agit quand même de montants assez mineurs ! Cette mission augmente de 400 millions d’euros et l’on ergote pour 5 millions, alors que ce réseau a trouvé sa place. En effet, il demeure actif, malgré la diète à laquelle il a été soumis. Les maisons de l’emploi n’étaient plus que 116 il y a trois ans ; aujourd’hui, il en reste 80. Il faudrait peut-être tenir compte de leur résilience, madame la ministre !
Nous ne demandons qu’un soutien minimal de l’État et une certaine continuité. Les maisons de l’emploi sont des partenaires très actifs des politiques de l’emploi. De surcroît, elles sont un important acteur territorialisé, ce qui n’est pas le cas de tous les réseaux dans ce domaine.
Voilà les enjeux. Ce que nous voulons, c’est de la visibilité, alors que chaque année nous devons rouvrir le débat pour tenter de sauver l’essentiel : nous n’en pouvons plus !