Le Gouvernement est défavorable à l’ensemble de ces amendements.
Tout d’abord, nous considérons que la procédure de parrainage, telle qu’elle existe, permet d’ores et déjà de s’assurer que les candidats à l’élection présidentielle possèdent une envergure nationale : sinon, ils n’auraient pas convaincu tant d’élus, en particulier de maires, pour se présenter aux suffrages.
J’en viens à la proposition de subordonner les candidatures à l’exercice passé ou présent d’un mandat d’élu local. Je vous le dis très simplement et très humblement : j’ai exercé un mandat local pendant cinq ans. C’est une expérience absolument passionnante et à nulle autre pareille ; mais je ne crois pas que le fait d’avoir été bénévole associatif, enseignant ou ministre soit dénué de valeur empirique. À mes yeux, il ne disqualifie pas un candidat à l’élection présidentielle, bien au contraire.
Par ailleurs, subordonner l’éligibilité au scrutin présidentiel à la détention d’un mandat électif, c’est restreindre la liberté d’être élu, donc la liberté de choix des électeurs et des électrices. À notre sens, une telle mesure constituerait une atteinte injustifiée et disproportionnée à la libre éligibilité. Nous ne souhaitons pas imposer de filtre supplémentaire à de possibles candidatures.