Cet amendement vise à créer une forme de vote anticipé sur trois jours : le vendredi, le samedi, le dimanche. L’un des arguments contre le vote par anticipation est recevable et a été retenu par le rapporteur tout à l’heure : le problème de l’information incomplète, c’est-à-dire le fait que, quand on vient voter trop tôt avant l’élection, des faits, des événements exceptionnels – on en a connu durant de précédentes campagnes – peuvent survenir entre ce moment et l’élection et amener l’électeur à changer d’avis, sans moyen de correction.
Il n’en demeure pas moins que ce système fonctionne de manière assez convenable à l’étranger et on peut imaginer – certes, avec une approche bien moins intelligente que celle du Gouvernement ! – un vote anticipé le plus proche possible de l’élection, de manière que ces risques soient fortement limités. On constate que ce vote par anticipation fonctionne dans d’autres pays. On peut, certes, se convaincre que notre organisation est la meilleure et qu’elle ne doit jamais varier.
Une autre remarque revient souvent : les modalités techniques de vote n’assureraient pas la participation. C’est à la fois vrai et faux. Toutes choses égales par ailleurs, quand on regarde ce qui se passe à l’étranger, on constate que plus les modalités de vote sont diverses, plus la participation est élevée. Je ne prétends pas que celle-ci est radicalement transformée, mais seulement que les facilités ouvertes peuvent amener un peu plus de votants.
Nous vous faisons deux propositions, l’une concerne 2022, avec l’amendement n° 6 rectifié, l’autre 2027, avec l’amendement n° 7 rectifié. J’ai bien compris qu’elles ne recevraient pas l’assentiment du rapporteur et je le regrette : c’est ainsi que des initiatives malheureuses sont prises, parce que la nature a horreur du vide.