Cette proposition a déjà été repoussée par la mission d’information de la commission des lois sur le vote à distance. S’agissant de l’élection présidentielle, elle a toujours suscité une forte mobilisation des électeurs et nous n’avons pas relevé de chute de la participation. Quand l’offre politique est véritablement intéressante, comme on l’a vu en 2007, par exemple, on observe même un regain de participation.
Par ailleurs, les causes de l’abstention peuvent être multiples, mais ce n’est pas en multipliant les thermomètres que l’on va faire baisser la température, ce n’est pas en offrant une pluralité de modalités de vote que l’on va obligatoirement faire baisser l’abstention. Encore faut-il que l’offre politique réponde aux préoccupations quotidiennes des citoyens.
Ensuite, le coût humain du système sur trois jours que vous prévoyez n’est pas négligeable pour les communes et pour tous les bénévoles qui tiennent et supervisent les bureaux de vote et il se traduira in fine en coût financier.
Enfin, ce dispositif pose la question de sa sécurisation ; le déplacement d’urnes ne fait pas partie de notre tradition électorale et, même avec le recours des forces de l’ordre, je crains que les risques de fraude ne soient élevés.
Pour toutes ces raisons, l’avis de la commission est donc défavorable sur ces deux amendements.