Je veux faire une remarque et poser une question.
Ma remarque concerne la déterritorialisation. Franchement, on n’a besoin d’affaiblir la commune, ni les relations entre les maires et l’État ! C’est très mauvais pour la confiance !
J’en viens à ma question.
Madame la ministre, vous avez défendu l’amendement du Gouvernement de manière assez argumentée, tantôt avec des élans d’enthousiasme, tantôt en appuyant un peu sur le frein, parce que vous sentez tout de même la difficulté à nous convaincre. Je vous ai écoutée pendant neuf minutes. Je m’attendais à une ouverture de votre part. J’imaginais vous entendre dire que ce qui vaut pour la présidentielle vaudrait aussi pour les législatives.
Comment se fait-il que vous ayez oublié l’Assemblée nationale ? Alors que toute votre argumentation se fonde sur la nécessité de déterritorialiser pour lutter contre l’abstention, dès qu’il s’agit des élections législatives, qui ont lieu dans la foulée de la présidentielle – je pourrais également évoquer les sénatoriales –, c’est le brouillard total ! Franchement, tout ça ressemble à une opération politicienne, même si on n’a pas encore vu le loup !
Le fait que vous n’intégriez pas l’Assemblée nationale et le Sénat dans votre réforme est le signe d’un manque de respect à l’égard du parlementarisme.
Pourquoi avez-vous omis de parler des élections législatives ? Si vous pouviez me répondre, ce serait bien.