Merci, mesdames, pour vos témoignages et pour les informations que vous avez partagées avec nous. Qu'avez-vous pu observer pendant les deux confinements sur l'implication des représentants des étudiants ? Je vous pose cette question car je suis sénateur de l'Hérault, dans l'académie de Montpellier. Jusqu'à mon élection au Sénat, je siégeais aux conseils d'administration de deux universités et à celui du Crous. Je me suis rendu compte, lors du premier confinement, que les représentants des étudiants étaient complètement absents. Nous avons eu beaucoup de difficultés pour rentrer en contact avec les étudiants pour connaître et identifier leurs besoins, contact qui se résumait aux assistantes sociales des Crous. Les représentants des étudiants ont été absents dans les grandes villes comme Montpellier, et, dans les petites et moyennes villes, où la vie estudiantine et associative est moins structurée, cela a été le vide sidéral. Ce sont en général dans ces villes qu'on trouve les premiers cycles, et ce sont eux qui étaient les plus précarisés et avaient le plus besoin d'aide. Nous avons été démunis : il a fallu quelques semaines de tâtonnement pour identifier des associations, pas nécessairement étudiantes ou universitaires, afin d'aller au contact de ces populations très éloignées de nous. Avez-vous une vision générale du rôle qu'ont pu jouer les associations estudiantines ? J'ai la sensation qu'elles ont été un peu plus présentes et actives lors du second confinement que pendant le premier.