Nous accueillons maintenant trois représentants de la Fédération pour la promotion de l'enseignement et de la formation agricoles publics (Aprefa) - ils interviendront par visioconférence en raison du contexte sanitaire - : M. Nicolas Bastié, président actuel de la Fédération et directeur de l'établissement public local d'enseignement et de formation professionnelle agricole (Eplefpa) de Toulouse-Auzeville, M. Patrick Delage, directeur de l'Eplefpa de Laval, et Mme Frédérique Elbé, ancienne présidente de la Fédération et directrice de l'Eplefpa d'Avize. Je les remercie d'avoir accepté de participer à nos travaux.
Je vous rappelle que cette réunion est captée et diffusée en direct sur le site internet du Sénat, et qu'elle pourra ensuite être consultée en vidéo à la demande.
L'enseignement agricole est une chance pour de nombreux jeunes et un outil essentiel pour l'avenir de nos filières agricoles et alimentaires. C'est un atout indispensable, d'une part, pour relever le défi du renouvellement des générations dans l'agriculture française et répondre aux défis de demain, et d'autre part, pour remplir l'une des missions principales de l'enseignement agricole : l'animation et le développement des territoires ruraux.
Au cours de nos travaux, nous souhaitons analyser comment l'enseignement agricole, technique et supérieur, devrait répondre aux besoins des filières agricoles et alimentaires en vue de la production, mais aussi de la transformation et de la commercialisation. Nous voulons évaluer la capacité de l'enseignement agricole à remplir cette mission, notamment au regard des contraintes qui pèsent sur lui, dont la plus forte est probablement de nature budgétaire. Notre rapporteure, Nathalie Delattre, avait tiré la sonnette d'alarme lors de l'examen du projet de loi de finances pour 2021.
Au sein de l'enseignement agricole, l'enseignement public joue un rôle important, puisqu'il accueille 39,5 % des élèves, 60 % des étudiants et 70 % des apprentis.
Nous attendons également des éléments d'information sur le fonctionnement des 174 établissements publics locaux d'enseignement et de formation professionnelle agricole (Eplefpa). Ces structures regroupent plusieurs entités, telles que les lycées d'enseignement général, technologique et professionnel, les centres de formation d'apprentis (CFA), les centres de formation professionnelle et de promotion agricoles (CFPPA), des exploitations agricoles et des ateliers technologiques à vocation pédagogique, ainsi que, le cas échéant, des centres équestres.
Je suggère que vous nous présentiez votre vision des enjeux, à partir du questionnaire que vous avez reçu, durant dix à quinze minutes.