Madame la secrétaire d’État, vous avez évoqué l’inévitable réchauffement climatique. Certes, mais il ne faudrait pas non plus que celui-ci serve à tout propos et pour n’importe quoi !
Je vous rappelle que vous avez déploré ici même la réduction des débits d’eau. Comment expliquer alors la frilosité de l’administration et surtout du pouvoir politique, qui ne parle que de moratoire quand il s’agit de faire sortir des retenues d’eau, qu’elles soient d’usage agricole ou autre, notamment pour permettre le soutien à l’étiage ? Il y a là une contradiction manifeste !
Il n’est qu’à voir ce qui se passe sur le barrage de Sivens ! Un moratoire a été décidé voilà six ans : on va faire un Sivens 2, on va réaliser des études… Quelque 700 000 euros ont été consacrés à des études supplémentaires et, aujourd’hui, rien n’a bougé : les porteurs de projets sont désespérés ; ils ont compris que ce projet n’allait pas se faire ou qu’il se ferait très difficilement. Vous les avez découragés, comme l’avait fait le précédent gouvernement.
Quand bien même ce ne serait pas possible pour le site de Sivens, nous sommes tout de même un pays de cocagne, avec des rivières, des cours d’eau, de la pluviométrie… Pourquoi se priver des moyens de soutien à l’étiage ?
C’est pourquoi je ne comprends pas vos déplorations, madame la secrétaire d’État : il y a une contradiction manifeste dans vos propos, et c’est bien dommage.