Intervention de Laurent Duplomb

Réunion du 18 mai 2021 à 14h30
Gestion de la sortie de crise sanitaire — Article 1er

Photo de Laurent DuplombLaurent Duplomb :

Mes chers collègues, on nous demande sans cesse d’imposer de nouvelles restrictions à la population : de quel droit ? Loïc Hervé l’a dit : accepter ce pass sanitaire, c’est ouvrir la voie à d’autres mesures. Nous sommes tel le Tyrolien sur son échelle : à chaque fois, il y a un effet de cliquet !

Il y a un an, le ministre de la santé lui-même nous certifiait que le masque n’était pas nécessaire. Aujourd’hui, mes chers collègues, vous en portez tous un ! Même les personnes vaccinées sont soumises à cette obligation, et l’obtention du pass sanitaire n’y changera rien.

Les paradoxes s’accumulent, et pourtant nous persistons : nous sommes dans une voiture qui avance tous feux éteints et nous continuons de rouler tout en sachant que nous allons droit dans le mur. C’est hallucinant !

Les tests sérologiques en donnent une preuve de plus. En effet, monsieur le ministre, il y avait deux manières d’atteindre l’immunité collective.

La première solution, c’était de vacciner très rapidement. Entre les médecins généralistes et les pharmaciens, nous disposons de 250 000 praticiens : si chacun administrait quatre vaccins par jour, on vaccinait 1 million de personnes par jour. Or, aujourd’hui, on dénombre à peine 10 millions de vaccinés, si les chiffres que j’ai retenus sont bons, puisque, pour être réellement protégé, il faut avoir reçu deux doses.

La seconde solution, c’était de recourir aux tests sérologiques : en présentant une sérologie positive, on aurait pu être exempté de telle ou telle mesure, puisque, quand on a déjà eu la maladie, on se trouve protégé. Or, depuis un an, on a systématiquement refusé de reconnaître ces tests. Mais aujourd’hui, comme par enchantement, ils peuvent donner droit au pass !

Enfin – je le répète –, une fois que nous aurons accepté la création du pass sanitaire, nous devrons l’imposer de manière systématique ; en définitive, en invoquant telle ou telle raison comme l’impossibilité de confiner, on fera le tri parmi les Français.

Par rapport aux habitants des villes, les ruraux sont déjà traités comme des citoyens de seconde zone : ce n’est pas la peine d’en rajouter. C’est pourquoi je soutiendrai ces amendements.

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