Une aide publique au développement cohérente, performante et efficace dépend aussi de la production de données concernant les populations visées par les différents projets que nous finançons. C’est la collecte des données et leur analyse qui permettent, pour toutes les institutions et les acteurs impliqués, de définir les politiques publiques efficientes et adaptées aux besoins.
Nous ne pouvons souffrir de lacunes dans la production de ces données. Or, en l’état actuel du texte, le CPG ne fait mention que d’une seule donnée désagrégée par sexe. L’absence de données par âge empêche de mesurer les résultats d’une politique publique efficace, notamment envers les filles et les enfants.
C’est pourquoi nous proposons d’ajouter l’âge afin d’obtenir des données désagrégées par âge et par sexe, ainsi qu’une prise en compte systématique de l’âge dans les indicateurs de résultats. Cela permettrait de rendre visibles les enjeux liés à la fois au genre et à l’âge, donc de définir des politiques publiques plus adaptées.
La prise en compte de l’âge permettra également de contribuer à la protection de centaines de millions d’enfants qui ne sont pas enregistrés à la naissance, ce qui les prive d’accès à l’identité, donc à l’ensemble de leurs droits. Par exemple, une fille doit pouvoir prouver son âge lorsque le cadre légal la protège du mariage précoce et forcé.
Par conséquent, l’importance de notre amendement est double. Il s’agit, d’une part, d’orienter efficacement et de manière pertinente les politiques publiques, et, d’autre part, de participer à la protection des enfants, des jeunes et des filles en particulier.