Intervention de Philippe Folliot

Réunion du 17 mai 2021 à 16h00
Développement solidaire et lutte contre les inégalités mondiales — Article 7

Photo de Philippe FolliotPhilippe Folliot :

Le présent amendement de notre collègue Olivier Cadic vise à réaffirmer que la langue de travail de l’AFD est le français.

L’emploi du français doit être obligatoire et réciproque à tous les stades de la relation contractuelle entre l’AFD et les organismes candidats à l’aide au développement qu’elle leur accorde. Cet amendement important semble logique à certains égards, mais il convient d’insister sur ce point.

De nombreux pays utilisent le même schéma. À titre d’exemple, toute personne, tout organisme ou tout État souhaitant bénéficier de l’aide au développement mise en place par le Japon doit utiliser le japonais pour tous les dossiers contractuels, ainsi que pour toutes les demandes d’aides et de subventions. Il s’agit ici d’un simple parallélisme des formes, d’autant que le français est une langue à usage international et reconnue comme langue officielle dans de nombreuses instances.

Il nous semble donc logique et légitime de ne pas accepter de céder à la facilité d’utiliser l’anglais pour aller plus vite, comme cela se pratique dans certaines instances et dans certains organismes. Ces petites lâchetés du quotidien consistant, par conformisme, à utiliser la langue de Shakespeare menacent la francophonie dans ses fondamentaux. Voilà pourquoi il est essentiel que la France elle-même se montre ferme et exige l’utilisation systématique de notre langue dans les échanges de ce type.

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